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L’exposition en cours est ouverte du jeudi au dimanche. Vien a zot !

la programmation

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Kaf lé zoli
Exposition

hors les murs

Une exposition monographique des oeuvres de Wilhiam Zitte au sein du Musée Stella Matutina 


Kaf lé zoli 

Commissariat Eve-Marie Montfort & Coraline Ranganayaguy

Une co-production FRAC RÉUNION et Musée Stella Matutina 


 

Quatre ans après la disparition de l’artiste réunionnais Wilhiam Zitte, le Musée Stella Matutina en coproduction avec le FRAC RÉUNION propose l’exposition Kaf lé zoli qui marque le départ d’un programme d’étude autour de l’artiste rassemblant chercheurs, artistes, commissaires d’exposition, historiens et historiens de l’art.

Cet évènement s’articule autour de la figure de l’homme noir, en créole le kaf (cafre ou caffre), terme qui désigne les personnes noires originaires d’Afrique australe.  Décriée comme descendant d’esclave et de « race » inférieure dans le discours colonial, l’image du cafre fait l’objet d’une préoccupation majeure dans le travail de l’artiste. 

Kaf lé zoli, fait référence au slogan Black is beautiful du mouvement culturel afro-américain éponyme des années 1960 aux États-Unis. Ce mouvement prône la fierté de la culture et de la beauté noire, loin des conformités et des critères esthétiques eurocentrés. Cette expression, traduite en créole par l’artiste, fait partie de son discours artistique affirmant sa volonté de redonner au cafre sa dignité, de mettre le kaf anlèr

Cette exposition explore les procédés plastiques exploités par l’artiste pour sortir le kaf du fénwar. Pour cela, elle rassemble des œuvres issues des collections publiques et des pièces de collections privées qui interrogent l’identité et la culture réunionnaise.Elles soulèvent des enjeux plastiques, artistiques, culturels, éthiques, sociétaux, historiques et politiques. 

Wilhiam Zitte, artiste et chercheur, s’empare des photographies controversées de l’anthropologue-photographe du XIXe siècle, Désiré Charnay, pour faire de ces sujets des êtres à part entière. Ils sont en effet extraits de leur contexte environnemental et historique grâce à un fond sombre et neutre. Grand admirateur d’Andy Warhol, les images de ces hommes et de ces femmes se déclinent en série. Cette idée de série apparaît également dans les corps en pictogramme révélant des motifs picturaux, ou encore des éléments de langage par la mise en place de Lalfabé, où les postures de personnages anonymes se transforment en signes.

Dans ces œuvres s’affirme une grande diversité dans le traitement des corps. Ils se révèlent par des signes, des traits, des silhouettes, des groupes de personnages, des portraits anonymes, des visages ou des corps entiers tantôt colorés, tantôt forts de contraste soulignant les traits de la « créolitude ».

Les œuvres présentes témoignent de la richesse plastique engagée par l’artiste et de la multiplicité des supports utilisés qui renvoient à des matériaux traditionnels locaux (tôle, goni, pilon, bois, café…). Ces éléments s’inscrivent dans le quotidien réunionnais. En effet, cette démarche introduit le concept cher à l’artiste « d’artcréologie », qui est de donner un sens à la culture et à la mémoire créole par les arts visuels. Ainsi, les corps finissent par être découpés dans de la tôle. La tol sé la zol osi, elle évoque la prison qui enferme les corps dans ces plaques de métal. Kaf an tol, kaf o fèr, lanfèr, disait Zitte. Puis, ces pièces rencontrent la lumière qui vient libérer ces silhouettes fantomatiques les déployant dans l’espace autour. 

L’importance de la lumière dans le travail de Wilhiam Zitte est palpable autant dans la confrontation du noir et du blanc de ses pochoirs que dans ses lampes et sculptures métalliques conçues à cet effet. Les Ti bondiés, ces petits autels sacristiques ornés de bougies guidant le parcours muséographique, abritent la Tét Kaf tel un symbole élevé au rang du sacré. 

 

Eve-Marie Montfort

Commissaire de l’exposition (parcours permanent)

Remerciements

Eve-Marie Montfort, commissaire de l’exposition, remercie :
- la Région Réunion
- le FRAC RÉUNION
- le Musée Stella Matutina
- l’Association Tet Kaf
- le Musée Léon Dierx
- l’Artothèque
- le Muséum d'histoire naturelle
- l’Iconothèque historique de l’océan Indien
- Sophy Rotbard, Anne Cheynet, Babou B’Jalah et Françoise Tamachia
- les collectionneur·euses privé·es
pour le prêt des œuvres et des objets présents dans cette exposition.

Eve-Marie Montfort tient à remercier chaleureusement pour leur collaboration et leur soutien, leur compétence et leur expertise :
Laurita Alendroit-Payet, Laeticia Ango, Sylvie Bellier, Amandine Benintendi, Jack Beng-Thi, Béatrice Binoche, Babou B’Jalah, Céline Bonniol, Patricia de Bollivier, Thierry Boyer, Jimmy Cambona, Jean-Claude Carpanin Marimoutou, Camille Chaumont, Anne Cheynet, Frédérique Damour, Murièle Douyère, Philippe Gaubert, Maïlys Gonthier, Loran Hoarau, Nelson Itema, Colette Irsapoullé, Pascal Knoepfel, Didier Laiton, Alexandra Lan-Kane, François Orré, Francky Lauret, Bernard Leveneur, Jonathan Marsan, Tatiana Patchama, Cyrille Patchama, Naïssa Pequignot-Zerkoum, Gaël Potin, Colette Pounia, Patricia Profil, Coraline Rangayanaguy, Jean-François Rebeyrotte, Sophy Rotbard, Irène Stojcic, Françoise Tamachia, Emmanuelle Thuong-Hime, Loran Tremoulu, Antoine du Vignaux, Anna Vrinat, Florence Zitte

Un grand merci à l’Atelier Crayon noir, Labopix et Colorprint pour leur professionnalisme.

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